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L’équipe Littératures et mondes voit le jour à l’occasion de la création de l’UR Plurielles et rassemble des chercheurs qui n’étaient jusqu’alors, au sein de l’UR TELEM, pour la plupart, pas membres d’un centre. L’intitulé qui les unit permet de relier leurs recherches à plusieurs thèmes de l’UR Plurielles, de collaborer avec plusieurs autres équipes internes et de proposer des programmes en partenariat avec d’autres UR de l’Université Bordeaux Montaigne et d’autres universités. Littératures et mondes s’inscrit dans un horizon ouvert qui rend essentielles les collaborations entre ses différents membres : comparatistes, spécialistes de littérature française (XIXe et XXe siècles), linguistes.

Littératures et mondes prend acte d’un horizon commun qui est celui de ce qu’on appelle parfois “littérature mondiale” (Damrosch, Moretti, Pradeau et Samoyault) ou “république mondiale des lettres” (Casanova), un espace pluriel et plurilingue où s’énoncent ou s’inventent des totalités, un « effet monde », qu’il s’agit de comprendre et qui tient à l’activité singulière de création. 

Les chercheurs réunis ici partagent l’horizon de la mondialité des créations littéraires et artistiques et veulent penser son effet. Ils interrogent aussi l’idée de “monde” : qu’est-ce qui constitue un monde ? à quelles conditions une diversité se constitue-elle en monde ? Il peut y avoir monde à toutes les échelles et pas seulement à celle de la planète, comme une “économie-monde” (Braudel) n’est pas une économie planétaire mais un ensemble de relations systémiques formant une totalité. Parler d’effet monde, c’est donc aussi interroger les relations entre les aires culturelles à différentes échelles. Cette question implique des enjeux politiques, éthiques, esthétiques et poétiques.
Ce questionnement se décline en gestes critiques divers, approches ou types de travaux. On pourra citer :

  • - des perspectives comparatistes,
  • - des approches historiques, qu’elles se déploient dans la synchronie ou en diachronie,
  • - des études de genre,
  • - la traduction, pensée et pratique,
  • - des perspectives intermédiales,
  • - des approches théoriques,
  • - la recherche-action,
  • - l’édition de textes.
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« Manuels et modes d'emploi. Comment la littérature dispose à l'action »

Porté par : Estelle Mouton-Rovira Adrien Chassain (U. de Namur) et Éléonore Devevey (U. de Genève)
Projet de journées d'études au printemps 2022 et volume collectif...

Littératures et mondes définit ainsi ses objets :

  • l’élaboration d’un monde commun comme construction d’un espace d’être ensemble. On envisagera ici la politique de la littérature, les problématiques de l’engagement, les modes d’écriture réalistes, le corps à corps de la littérature avec la réalité matérielle et sociale, l’écriture de « terrain » (y compris, dans l’extrême contemporain, la pratique du monde comme engagement littéraire chez Philippe Vasset ou Sandra Lucbert). On pourra s’intéresser à la question de la communauté, à la place sociale de l’écrivain comme l’étudie la sociologie de la littérature, à la polémique, au rapport de la littérature à l’actuel. On pense au commun comme idéal régulateur (Dardot-Laval) mais aussi comme espace de conflictualité (Rancière). À ce titre, l’implication des auteurs dans les médias sera aussi un objet, comme les formes médiatiques, du pamphlet à la série télévisée.
  • l’émergence du monde comme « notre patrie philologique », comme l’écrit Erich Auerbach (« Notre patrie philologique est la terre, ce ne peut plus être la nation », E. Auerbach, « Philologie der Weltliteratur », 1952, tr. française 2005).
  • la Terre au sens de Latour (Où atterrir ?, 2017) ou Haraway (Staying with the Trouble, 2016), concrète, matérielle, faite de lieux et de liens. Ce qui ouvre les problématiques de l’écocritique, de la géocritique, de l’écriture de la nature, des mondes animaux et végétaux, mais aussi bien les perspectives eschatologiques ouvertes par l’anthropocène, l’apocalyptisme et l’utopisme (la SF, l’anticipation).

Nos équipes internes:

CELFA

Centre d’Etudes Linguistiques et littéraires Francophones et Africaines

Le CELFA (Centre d’Études Linguistiques et littéraires Francophones et Africaines) est l’un des centres les plus anciens de l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’émanation du CELMA (Centre d’Étude

CEREC

Centre d’Études et de Recherches sur l’Europe Classique

Le CEREC a été fondé en 2000. D’abord spécialisé dans l’étude du XVIIe siècle européen, il s’est ouvert au XVIIIe siècle à partir de 2007. À la faveur de la création de l’UR Plurielles, il s’est enric

CEREO

Centre d’Études et de Recherches sur l’Extrême-Orient

Le CEREO a été créé en 1993. Il est spécialisé dans l’étude des littératures d’expression chinoise (Chine et Taiwan), notamment dans les problématiques de la traduction et de la réception. Il a organi

CES

Centre d’études slaves

Le Centre d’études slaves, qui s’est constitué en tant qu’équipe interne de l’UR CLARE lors du quinquennal 2015-2020, développe des recherches sur le monde est-européen et slave dans le domaine des la