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Responsable(s) de l'équipe


L’équipe Passages, Patrimoines, Humanités a émergé à la faveur de la création de l’UR Plurielles, en fédérant quatre Centres existants unis par des objets de recherches qui se font écho. Elle est en effet construite autour de l’étude des mouvements complexes que produit la confrontation entre l’existence de territoires linguistiques, littéraires et culturels et les phénomènes de passages, c’est-à-dire de mouvements d’hybridations, de décentrement et de confrontations à l’altérité, qu’ils produisent. Elle est fondamentalement pluridisciplinaire et place au cœur de ses recherches l’étude de la dialectique entre un fort ancrage dans des espaces donnés (aquitains, européens, euro-méditerranéens), la circulation et les transferts des textes, des formes, des savoirs et des arts entre eux.
L’équipe s’appuie sur l’existence en son sein de quatre Centres qui travaillent ces questions, chacun dans un univers et dans des aires linguistiques, géographiques et/ou des périodes différentes (permettant travaux en synchronie comme en diachronie, selon des principes comparatistes). Tous ont en commun de fonder leurs approches sur des territoires à forte identité mais ouverts, sur des espaces qui croisent le singulier et l’universel et de placer ces questions au cœur de leurs recherches. Trois d'entre eux, CECAES, Montaigne et Mauriac sont des centres dont l'existence est ancienne; ils allient à leur longue histoire au sein de l'Université Bordeaux Montaigne un fort ancrage patrimonial, en étant étroitement liés à la culture aquitaine. Ils ont été rejoints par le jeune CEMA, dans l'ambition d'ouvrir des ponts et des passages entre les cultures et les langues autour de la question de l'ancrage local et de son dépassement par les mouvements littéraires, culturels et linguistiques. 

  • Le Centre d’Étude des Cultures d’Aquitaine et d’Europe du Sud (CECAES, dirigé par Katy Bernard) développe des approches pluridisciplinaires des cultures régionales, principalement de la culture occitane, en Aquitaine et dans les régions limitrophes du Sud. Il étudie également les interactions entre cultures locales et culture nationale. Il s’attache notamment à étudier la question de l’enseignement de l’occitan aujourd’hui en la rattachant tout particulièrement à la question des moyens didactiques et pédagogiques permettant, dans ce cadre, une diffusion adaptée de ses littérature et culture. Il développe enfin un volet d’études « Littérature occitane médiévale », qui a donné naissance au programme « Les Trobadas : les troubadours et leurs territoires ».
  • Le Centre de Recherches sur Montaigne et son Temps (dirigé par Violaine Giacomotto-Charra) travaille sur la figure de Montaigne et sur l’humanisme aquitain, ainsi que sur leur insertion dans l’humanisme national et européen. Il porte une attention particulière à la culture plurilingue de la Renaissance (latin et vernaculaires), à la circulation des textes et aux enjeux de la traduction, à la création des réseaux littéraires et sociaux, aux situations de diglossie de l’Europe humaniste et à l’hybridation et la transformation constantes des formes textuelles, ensemble dont Montaigne est emblématique. Il a développé par ailleurs une équipe de projet autour de la notion d’hybridations savantes. Consulter le site web du Centre Montaigne    / Compte Twitter : @CentreMontaigne
  • Le Centre Mauriac (dirigé par Caroline Casseville) a pour mission de porter et de fédérer les recherches universitaires autour de François Mauriac et de son œuvre, sur le plan régional, national et international. Après avoir consacré une part importante de ses études à analyser, caractériser et distinguer les différents genres et thématiques de l’œuvre de Mauriac, le Centre renouvelle son approche en s’attachant à découvrir l’unité qui se découvre sous l’hétérogénéité, la cohérence qui affleure sous la diversité. Acteur de son temps, Mauriac préfigure, anticipe, informe les enjeux littéraires, historiques et culturels contemporains. De ce fait, le Centre Mauriac déploie ses travaux en prenant en compte les champs d’investigation les plus récents : humanités numériques, géopoétique, intermédialités, patrimonialisation de la littérature, extension du domaine des Lettres.
  • Le Centre des Études sur les Mondes Arabes (CEMA) a l’ambition de contribuer à mieux faire connaître les littératures plurilingues et les arts issus des mondes arabes en mettant l’accent sur la pluralité et la complexité de ces territoires. La pluralité des « mondes arabes » se manifeste dans la multiplication des langues, la vivacité des littératures qui déconstruisent les schémas traditionnels, réinventent les savoirs à l’échelle nationale, transnationale et mondiale. Ses travaux se déclinent en études portant principalement sur la notion d’altérité, les questions de traduction, les poétiques de l’exil et de la migration, et les enjeux complexes de la francophonie.
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Les littératures occitanes ou arabes, les œuvres de Montaigne et de Mauriac, ainsi que les auteurs qui les incarnent, au premier abord très différentes les unes des autres, ont en commun de constituer des patrimoines matériels et immatériels, linguistiques, culturels et textuels, à ce titre destinés à circuler et à être transmis, mais aussi à être repris, ingérés, altérés. Leur réception historique, géographique et sociale est un sujet d’étude en soi, constitutif de leur histoire et de leur devenir. Elles ne posent pas simplement la question de la réception individuelle du ou des texte(s), mais bien plus largement celle de l’influence et des effets de corpus qui jouent un rôle singulier dans des univers donnés, en raison du statut de leur auteur, de celui de leur langue ou de leur rôle social et politique. L’ensemble de ces corpus franchissent les frontières de manière particulière, car ces patrimoines sont aussi des entre-deux ; ils supposent une confrontation singulière à l’altérité, et leurs contextes d’ancrage eux-mêmes sont par ailleurs caractérisés par leur diversité sociale, ethnique, linguistique, culturelle, et par d’éventuelles situations de conflits et de hiérarchies (entre langues, entre milieux sociaux, entre enjeux culturels ou politiques...). Enfin, chacun de ces domaines engage un rapport complexe aux formes et aux catégories qui travaillent et interrogent le champ littéraire. Aussi, le dialogue avec les disciplines voisines : arts, sciences, sciences du langage, histoire ou droit, est-il le prolongement naturel de cet entre-deux.
La notion de passages s’entend par ailleurs au sens de l’histoire du livre et des arts : du manuscrit à l’imprimé, de l’imprimé au corpus, du laboratoire d’écriture à la fabrique littéraire ; elle pose la question de la conservation, de la transmission et de la médiation des œuvres, notamment dans le cadre de la valorisation des fonds patrimoniaux ou de l’édition en ligne des textes, qui peuvent mettre en lumière des phénomènes et des pratiques d’intermédialité. Elle engage également la question de la visibilité de la littérature dans l’espace public, qu’il s’agisse de la place aujourd’hui des littératures arabes et francophones ou de la place des littératures à valeur patrimoniale ou difficilement accessibles, ou qu’il s’agisse enfin de leur place matérielle et symbolique, par exemple à travers le concept de Maisons d’écrivain. Elle peut s’entendre enfin au sens d’une tension dynamique entre fixité et mouvement, tension que peut illustrer la question de la patrimonialisation et des transferts que ce processus opère, et qui interroge le champ littéraire et les Humanités dans leur ensemble.
L’équipe ainsi constituée est fortement unie par les thèmes communs, qui sont aussi des interrogations. C’est pourquoi, elle entend à la fois questionner ses concepts fondateurs dans un séminaire au long cours, qui aura pour but de les problématiser et de les théoriser en confrontant les points de vue, d’étudier des thèmes transversaux et de permettre à chaque Centre de conduire ses recherches propres. La constitution de cette équipe permet par ailleurs de tisser des configurations internes variées : 

  • - trois des Centres (CECAES, Montaigne, Mauriac) ont également un rôle patrimonial essentiel pour la culture en Aquitaine et sont engagés, au nom de l’Université, dans des actions culturelles et muséales qui constituent un volant complémentaire de leurs actions de recherches ;
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  • - selon une autre configuration, trois d’entre eux (CECAES, Montaigne, CEMA) sont profondément unis par les questions liées à la naissance de littératures et d’univers culturels en contexte plurilingue, dans des cas où ce plurilinguisme est aussi un enjeu identitaire et politique.
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  • - Et tous ont en commun des partenariats forts au sein de l’espace francophone et avec des universités étrangères.
     

Les notions cruciales de « passages », de « patrimoines » et « d’humanités » qui croisent celles d’« altérités » et d’« hybridations » seront ainsi l’objet du séminaire de l’équipe au cours du futur quinquennal.

Nos équipes internes:

CELFA

Centre d’Etudes Linguistiques et littéraires Francophones et Africaines

Le CELFA (Centre d’Études Linguistiques et littéraires Francophones et Africaines) est l’un des centres les plus anciens de l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’émanation du CELMA (Centre d’Étude

CEREC

Centre d’Études et de Recherches sur l’Europe Classique

Le CEREC a été fondé en 2000. D’abord spécialisé dans l’étude du XVIIe siècle européen, il s’est ouvert au XVIIIe siècle à partir de 2007. À la faveur de la création de l’UR Plurielles, il s’est enric

CEREO

Centre d’Études et de Recherches sur l’Extrême-Orient

Le CEREO a été créé en 1993. Il est spécialisé dans l’étude des littératures d’expression chinoise (Chine et Taiwan), notamment dans les problématiques de la traduction et de la réception. Il a organi

CES

Centre d’études slaves

Le Centre d’études slaves, qui s’est constitué en tant qu’équipe interne de l’UR CLARE lors du quinquennal 2015-2020, développe des recherches sur le monde est-européen et slave dans le domaine des la