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2022, 4 mars: Après la bataille [Séminaire interdisciplinaire doctoral]

Lidwine Portes

Organisé par : Laurent Capdetrey, Lidwine Portes

Date : Vendredi 4 mars 2022
Horaires : 09h00 - 17h00 (au lieu de 09h30 - 17h30)
Salle : MLR001 et visioconférence
Durée du séminaire : 6 heures

https://ger.hypotheses.org/941

9h00 : accueil 

9h20 : introduction : Lidwine Portes et Laurent Capdetrey

9h30-10h : Lidwine Portes : Après la bataille la fiction : fouler les champs à l’ouest de Langemarck avec Michael Kleeberg.

10h-10h30 : Rémi Saou : Taire la peur : réécritures et vocabulaire du com- bat dans les textes de l’époque hellénistique.

Discussion : 10h30-10h45 Pause 10h45-11h15

11h15-11h45 : Caroline Le Mao : La Bataille de La Hougue (1692) à l’épreuve des temporalités.

11h45-12h15 : Guillaume Muller : Shanghai entre guerre et paix : polysé- mie de l’espace conquis dans le Japon de la Seconde Guerre mondiale.

Discussion : 12h15-12h30

Pause déjeuner 12h30-14h30

14h30-15h00 : Clément Puget : Verdun, le prolongement de l’acte et son écho. À propos du cinéma et d’une bataille achevée.

Discussion : 15h-15h10

15h10-15h40 : Aránzazu Sarría Buil : Défaite et mémoire de la guerre d’Es- pagne. Josep Bartolí ou l’art de perdre la bataille.

Discussion : 15h40-15h50 Pause 15h50-16h00

16h00-16h30 : Gilles Malandain : Visions d’horreur et scènes vides : visiter les champs de bataille des guerres napoléoniennes au XIXe siècle.

16h30-17h : Alexis Gorgues : Le passé recomposé de la bataille : la ma- térialité du combat et sa mémoire. L’exemple des champs de bataille normands de la seconde guerre mondiale.

Après la bataille

Cette question sera envisagée dans toute sa polysémie : elle vise à décloisonner les champs et ancrer la recherche de GER (Guerres Espaces Représentations) dans l’interdisciplinarité à l’échelle de l’établissement, conformément aux ambitions de ce nouveau groupe de recherche. Il s’agit ici de faire porter le regard non plus sur des faits ou des scènes de guerre mais d’envisager l’écriture et les usages de la bataille dans l’après, notamment de poser la question de la constitution du récit de guerre dans l’après-coup (Nachträglichkeit), y compris dans ses dimensions performatives, ou encore d’envisager la dilution/disparition de la notion de bataille dans certaines formes de guerres contemporaines.

Poser ainsi la question permet de mettre en œuvre une réflexion méthodologique transversale. Les séances du séminaire interdisciplinaire doctoral envisageront le « devenir herméneutique » (Fr. Dosse) de l’événement-bataille dans ses aspects mémoriels et historiographiques. On sait combien la mémoire de la bataille et, plus largement, de la guerre est un enjeu complexe de (re)construction de l’événement a posteriori. Ce sont des processus que l’on voit à l’œuvre aussi bien dans la culture populaire (notamment le cinéma), que dans les pratiques de commémoration, si fréquentes, mais aussi dans les phénomènes d’oblitération mémorielle plus ou moins partielle ou sélective. Ainsi, la question de la réalité même de l’événement-bataille se pose par exemple dans le cas de batailles qui n’ont pas été immédiatement perçues comme telles (bataille de Normandie, bataille d’Alger). Mais, plus largement, c’est évidemment aussi la question de l’interprétation qui se pose, par exemple en littérature lorsque Fabrice del Dongo se demande à quelle bataille il (ne) participe (pas).

Enfin, il est frappant qu’aujourd’hui les guerres modernes semblent avoir récusé la bataille comme événement et sans doute même comme objectif stratégique, si bien que nous serions désormais à l’âge des guerres sans bataille. Mais sur quel type de conflit cela débouche-t-il ? Et de quelles formes de conflictualités ces guerres se nourrissent-elles ? Dans quelle mesure la disparition de la bataille vient diffracter la notion même de guerre et sa violence intrinsèque.
Il semble ainsi pertinent de dépasser la perspective d’une constitution du récit de guerre autour de l’instant de guerre et des combats qui traditionnellement façonne l’histoire nationale pour mieux penser la constitution / l’utilisation de ce récit une fois congédiée, ou plutôt mise à distance critique, l’idée de « bataille ». 

Les intervenant.e.s dialogueront autour d’objets de recherche ancrés dans des disciplines (histoire, études germaniques, hispaniques, japonaises et cinématographiques) et dans des champs de recherche différents (histoire moderne et ancienne, littérature contemporaine, civilisation, cinéma). Ce dialogue prendra notamment appui sur les recherches d’un doctorant, Rémi Saou, qui a travaillé sur le vocabulaire du combat au service de l’écriture /réécritures des batailles dans le contexte grec antique.

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