12 et 13 mars 2025, Université Bordeaux Montaigne, Campus de Pessac (tram B. Arrêt “Montaigne-Montesquieu”)
Maison des Sciences humaines Bordeaux Aquitaine
Salle Jean Borde
Mercredi 12 mars : 13h-17h30
Jeudi 13 mars : 9h-16h30
Programme à télécharger ci-dessous
La question du terrorisme — ses processus, ses acteurs, ses menaces — semble omniprésente dans le paysage des sociétés démocratiques libérales occidentales, et notamment la France. Et ce quand bien même « la place prépondérante qui [est accordée aux attentats] et son effet de sidération dans l’espace public peuvent sembler sans commune mesure avec leur poids réel en comparaison d’autres menaces susceptibles de déstabiliser nos sociétés » (Aoun, Morin, 2020, 8). Mais cette place croissante du terrorisme dans les discours médiatique et politique trouve également un pendant dans des travaux scientifiques académiques qui n’hésitent pas non plus à prendre les discours pour objet. Ainsi, le terrorisme est un objet d’étude, plus qu’un simple fait, et se voit interroger comme une notion fondamentalement ambivalente, à la fois descriptive et normative.
Il y a dès lors un intérêt à étudier le terrorisme à travers une variété de perspectives qui permettent non seulement d’explorer ce que le terme décrit, mais qui (est) décrit (et comment). C’est en ce sens que la question des « écritures du terrorisme » gagne en pertinence : s’y trouvent désignées les différentes manières par lesquelles le phénomène dit terroriste — comme une des manifestations de l’extrémisme violent aujourd’hui — produit, suscite de la lettre et du discours, que cela soit par ses acteurs, contre ses acteurs ou sur ses acteurs.
En effet, à l’aune des technologies de l’information et de la communication en premier lieu, l’époque semble être à la polarisation des débats, et à la fragilisation des partages clairs (l’ont-ils déjà été ?) entre propagande, information et opinion. Dans le domaine du droit et de la justice, la « lutte contre le terrorisme » accompagne la création de dispositifs policiers, juridiques et légaux qui occasionnent aussi des transformations paradigmatiques. Du côté des arts, les productions culturelles fictionnelles qui prennent pour objet les acteurs du terrorisme se sont multipliées, et elles interrogent une certaine économie des discours sur le terrorisme qui est par ailleurs identifiée comme une « mythographie de la Terreur » (Zulaika, Douglass). Enfin, il existe des dispositifs concrets de prévention et d’accompagnement sur le terrain, dont les perspectives ont rapidement changé, au gré des urgences, depuis les premiers objectifs de déradicalisation jusqu’au plus récent désengagement.
Ainsi, en réunissant jeunes chercheuses et chercheurs, enseignantes et enseignants, magistrats et travailleurs sociaux, quatre axes visent à envisager ces différentes écritures. Les axes répondent d’un souhait d’étudier en synchronie différents aspects d’un même phénomène, mais chacun aspire à être traité selon une perspective historique que l’on peut faire débuter au XIXe siècle.
Organisation : Iris LAMBERT (CERI, IEP Paris) et Pierre KATZAROV (Plurielles, UBM)
À tous et toutes les chercheurs et chercheuses de Plurielles, nous souhaitons une lumineuse année 2022 !Que le lancement de notre équipe rayonne de vos découvertes.Sans oublier de vous garder tous et
Journée d’études internationale interdisciplinaire, Université Bordeaux Montaigneorganisée par Marie-Lise Paoli et Géraldine Puccini« Qui ne dit mot consent » : dits et non-dits des dés