Eileen Chang 張愛玲, Les vertes années (1944), traduit du chinois par Tan-Ying Chou et Isabelle Rabut, Paris/London, Hermits United, 2024 (version bilingue).
L’une des plus grandes romancières du XXe siècle, Eileen Chang (1920–1995) dresse le portrait d’un jeune homme tombant amoureux d’une jeune fille russe à Shanghai.
« Seuls les jeunes gens étaient libres. Avec l’âge, les gens s’enfonçaient centimètre par centimètre dans le bourbier des habitudes. Ne pas se marier, ne pas avoir d’enfants, éviter une vie rangée, cela ne marchait pas non plus. Les solitaires sombraient eux aussi dans leur propre bourbier. »
Nouvelle d’une étrange mélancolie, traduite pour la première fois, Les vertes années nous transporte, à travers une traduction magistrale, dans l’univers prodigieux de la langue d’Eileen Chang.
Isabelle Rabut est professeur émérite à l’INALCO ; elle est traductrice d’ouvrages chinois. Tan-Ying Chou enseigne à l’université Bordeaux Montaigne ; elle est spécialiste d’Eileen Chang.