En situant au cœur de sa réflexion les rapports de force, d’accueil, et les logiques de domination qui régissent les relations entre les différentes langues, grammaires et cultures de la nature, le dossier coordonné par Isabelle Poulin et Tiphaine Samoyault démontre que la question écologique est un territoire fertile de déploiement de la critique sociale, politique et économique. Incidemment, et dans la mesure où l’ensemble des contributions témoigne d’un souci inextricablement poétique et politique des textes, de leur « lettre » comme de leurs conditions de production et de circulation, c’est l’opposition supposée entre une écocritique politique et engagée d’une part et une écopoétique formaliste « à la française » d’autre part qui est ici remise en question